Souhaitez-vous exposer et perturber les réseaux de mésinformation qui sapent la démocratie et la confiance du public ?
Code for Africa (CfA), par l’intermédiaire de son réseau phare, l’Alliance africaine de vérification des faits (AFCA), offre une incubation de six mois aux organisations médiatiques établies ou aux OSC de surveillance basées en Afrique australe pour les aider à mettre en place ou à développer des CheckDesks.
Un CheckDesk est une unité dédiée à la vérification des faits au sein d’un organe de presse ou d’une OSC qui utilise les techniques conformes au Réseau international de vérification des faits (IFCN) pour rechercher et démystifier des informations trompeuses ou préjudiciables.
Le programme d’incubation est financé par le ministère norvégien des affaires étrangères et est mis en œuvre dans le cadre du projet Detecting, Disrupting and Deplatforming Malign Actors. L’objectif de cette initiative est de préserver la démocratie inclusive et les droits de l’homme à l’ère numérique, en mettant l’accent sur le soutien à la société civile dans les pays du Sud, en particulier dans les pays où l’espace civique est soumis à des pressions. En s’appuyant sur les technologies numériques, elle promeut et protège la démocratie inclusive, en mettant l’accent sur l’autonomisation des jeunes, des femmes et des groupes marginalisés.
Grâce à ce programme d’incubation, les participants auront accès à des outils, des ressources et des compétences en matière de criminalistique numérique pour lutter contre la manipulation de l’information.
Le programme d’incubation
Le programme vise à créer un écosystème diversifié de champions locaux de la vérification des faits afin d’accroître la résistance à la mésinformation et la désinformation dans l’écosystème informationnel des pays d’Afrique australe, notamment l’Angola, le Botswana, les Comores, la République démocratique du Congo, l’Eswatini, le Lesotho, Madagascar, le Malawi, l’île Maurice, le Mozambique, la Namibie, les Seychelles, l’Afrique du Sud, la République-Unie de Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe.
Les organisations retenues bénéficieront d’un soutien technique de la part de CfA, par l’intermédiaire de sa salle de rédaction interne pour la vérification des faits (PesaCheck) et de l’iLAB pour les enquêtes sur la désinformation.
Le programme d’incubation de l’AFCA comprendra également une subvention de démarrage, l’accès à des ressources/outils numériques, des conseils sur les flux de production éditoriale rentables et un mentorat par les pairs. Les participants retenus recevront également des conseils stratégiques sur les stratégies de marché et d’audience. Le programme d’incubation durera six mois.
Les organisations utiliseront leurs compétences et les plateformes de leur choix pour partager et amplifier les vérifications qui en résulteront. Les vérifications des faits peuvent prendre la forme de textes, de supports visuels ou audio, principalement dans les langues locales, avec un accent particulier sur l’engagement des jeunes.
Les organisations participantes devront respecter les principes de l’International Fact-checking Network – IFCN (Réseau international de vérification des faits) et affecter du personnel et des ressources à temps plein au fonctionnement de leurs nouveaux CheckDesks.
Le programme comprendra les éléments suivants :
- Un soutien financier : Les organisations sélectionnées recevront une subvention pour couvrir les activités et les coûts éligibles.
- Soutien à la publication : Les salles de presse publieront les produits de vérification des faits générés dans le cadre du projet sur leurs plateformes médiatiques respectives. Les salles de presse seront également soutenues pour publier au niveau international.
- Renforcement de l’organisation : Les organisations sélectionnées recevront des consultations en ligne avec CfA afin de mieux comprendre leur public, d’affiner les vérifications de faits et de développer des modèles de revenus potentiels.
- Augmentation de la portée : CfA offrira un soutien à l’amplification et à la croissance, y compris un soutien à la mise à l’échelle et à la syndication.
Vous êtes toujours intéressé.e ? Vérifiez si vous êtes éligible :
- L’organisation ne doit pas travailler pour une organisation paramilitaire ou de sécurité.
- L’organisation doit être basée dans l’un des pays d’Afrique australe, à savoir l’Afrique du Sud, l’Angola, le Botswana, les Comores, la République démocratique du Congo, l’Eswatini, le Lesotho, Madagascar, le Malawi, Maurice, le Mozambique, la Namibie, les Seychelles, la République-Unie de Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe.
- L’organisation doit avoir une présence en ligne existante, y compris un site Web activement entretenu et/ou des profils de médias sociaux, ou s’engager à établir une empreinte numérique au début du programme.
- L’organisation doit disposer d’un accès à Internet pour permettre aux journalistes, stagiaires et chercheurs participants d’accéder aux ressources du projet et d’entreprendre leurs missions de vérification des faits.
- L’organe de presse ou la salle de rédaction doit être membre du réseau de l’AFCA. Si elle n’est pas membre au moment de la candidature, elle doit remplir ce formulaire pour devenir membre de l’AFCA avant de poser sa candidature.
- L’organisation doit disposer d’un personnel de direction et de rédaction qui s’engage à participer au programme pendant la période convenue.
- L’organisation doit s’engager à ce que la direction et les membres de l’équipe détachée communiquent ouvertement et en temps voulu.
- Les stagiaires détachés doivent s’engager à suivre la formation hebdomadaire en ligne convenue et à effectuer des tâches en classe.
- L’organisation doit s’engager à diffuser ou à publier le contenu produit dans le cadre du programme selon la cadence spécifiée et à susciter l’engagement sur une plateforme publique appropriée.
- Les stagiaires détachés doivent parler couramment la langue d’enseignement et d’encadrement : l’anglais et/ou le français, selon la langue officielle de leur pays.
Si votre organisation est éligible, veuillez poser votre candidature au plus tard le 04 mars 2025 en remplissant ce formulaire.
A propos des partenaires :
Code for Africa (CfA) est le plus grand réseau de laboratoires de démocratie numérique du continent, avec plus de 100 scientifiques de données à temps plein, des chercheurs en criminalistique, des technologues et des narrateurs numériques travaillant à l’appui des médias d’investigation et des OSC de surveillance partenaires dans 26 pays africains. CfA développe des solutions numériques qui fournissent des informations exploitables aux citoyens afin de les encourager à prendre des décisions éclairées tout en amplifiant les voix pour renforcer l’engagement citoyen en vue d’une meilleure gouvernance publique et d’une responsabilisation fondée sur des données probantes.
CfA donnera aux boursiers l’accès au soutien de son équipe openAFRICA de libéralisation des données, de l’équipe commons.AFRICA de source ouverte, de l’équipe source.AFRICA de recherche de preuves, et d’une série de communautés plus larges gérées par CfA, y compris la communauté africanDRONE des pionniers de la cartographie et des drones civiques, la communauté sensor.AFRICA qui utilise des capteurs à distance pour surveiller l’air/l’eau/les radiations et d’autres informations environnementales, l’équipe de vérification des faits PesaCheck qui démystifie la mésinformation, l’équipe d’investigation iLAB qui traque et dénonce les discours haineux et autres contenus toxiques, l’équipe de surveillance des médias et d’analyse du contenu CivicSignal, et le réseau WanaData de femmes spécialistes des données/conteurs qui libèrent et amplifient les données féministes.
Le ministère norvégien des affaires étrangères (ministère des affaires étrangères du royaume de Norvège) est l’organe gouvernemental responsable de la politique étrangère de la Norvège. Il est structuré en neuf départements et supervise près de 100 missions diplomatiques dans le monde, dont des ambassades, des délégations permanentes et des consulats généraux. L’une de ses principales responsabilités est de promouvoir les droits humains et les principes démocratiques.